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Dimanche 21 Août 2016

Escapades au Maroc


Des maisons blanches Art Déco de Casablanca aux ballets du Port de Tanger, de la Kasbah des Oudayas de Rabat aux bleus infinis des Ruelles-Labyrinthe de Chefchaouen, des Ocres de Merzouga aux Riads Impériaux de Fès, du quartier juif d'Essaouira aux épices de Marrakech, des remparts silencieux de Taroudant aux contreforts escarpés de Ouarzazate : Bienvenue au Maroc.
Photo d'Essaouira

















 

 

Flâner à Essaouira.

Ballets obsédants des mouettes sur le Port d'Essaouira La Blanche, caresses des alizés atlantiques et danses des djellabas.
Qui se souvient encore de toi, Sidi Mogdoul, toi qui du fin fond du Moyen Age offris ton nom aux Portugais qui le rebaptisèrent Mogador ?
Qui ose encore te rendre hommage, gentille et discrète Souira, "La Petite Forteresse", qui, lentement et sagement, devint "Es-Souira", "La Bien Dessinée" ?
Parfums du bois de thuya, odeurs entêtantes des poissons passés, présents et à venir, goût rance de l'huile d'Argan : Je t'aime, Essaouira-Mogador.

Photo de Taroudant




















 

Se rencontrer à Taroudant

Ne pas hésiter, une fois n'est pas coutume, de jouer au touriste : Monter dans cette calèche forcément et stratégiquement postée devant mon Palace du jour et, pour 60 dirhams (6 euros, quand même), faire les 8 kilomètres obligés du tour complet des remparts de Taroudant.
"Taroudant aux 80 bastions et aux 5 Portes Monumentales", s'enorgueillit inutilement mon guide papier, page 44.

En profiter aussi, chahuté de droite et de gauche, et de haut en bas dans ma calèche, accroché à mon Zoom 70-200 mm, pour "Shooter à Donf" et croquer au passage quelques Portraits mémorables de "Roudani" non consentants dans la Médina. Et oublier, surtout, de demander au premier "Roudani" venu, sous l'impulsion stupide d'un élan chauvin exacerbé, où se trouve exactement la maison de Jacques Chirac.
Photo de Fès

 


















 

Un après-midi à Fès

Ah, qu'il est doux, ah qu'il est dur de courir, 3 heures et demie durant, l'appareil photo dans une main et une bouteille d'eau minérale "Aïn Sais" au prix forcément usurpé dans l'autre, pour faire le tour complet, avec Adibe, le Guide marocain fou, des quelques 200 hectares et des 10.000 rues et ruelles de la Médina de Fès.

Fès, "Madinat al-Fas" en 789, Fès la somptueuse ville Impériale, Fès "l'Athènes de l'Afrique" trois fois Capitale, Fès fourmilière géante, tourbillons enchevêtrés d'odeurs et de chuchotements, de couleurs et de cris. Je me souviendrais longtemps, très longtemps, de nos parties de fous rires, Adibe et moi, dont les échos se répercutent encore sur tes remparts arrogants et protecteurs de tant de richesses à découvrir, toujours.
"Balak, Balak !" Prenez garde, poussez-vous !" Adibe et François doivent passer !
Photo de Merzouga




















 

Dîner à Merzouga

Oser encore, oser aller loin. Toujours plus loin vers le Sud.
"Yala, Yala" : 9 heures de voiture à partir de Fès sur les routes improbables et dangereuses du Maroc pour dépasser Ifrane, Midelt, Errachidia et Erfoud, ville militaire déprimante, et planter enfin sa tente berbère (une Khaïma) dans les dunes, à 1 heure de Merzouga, au creux de l'Erg Chebbi.

Je ne connais pas encore Hassan, mais, à peine arrivé dans ce petit bout du monde toujours à la mode fait de sable et d'ocres rouges et roses, le voilà pourtant qui m'accueille déjà à bras ouverts, tout en terminant la mise en place de la table blanche "Spéciale VIP" qui m'est réservée pour le dîner de ce soir.

Tajine aux olives et aux citrons confits, vin rouge marocain mystérieusement chambré, un Sahari Cuvée Réservée de 1998 : Bienvenue dans le Sud marocain, mon Frère français. Puis, quelques verres plus loin, tout oublier, mélanger les noms des étoiles avec ceux de mes nouveaux amis.
Se regarder, matin, sortir de sa tente berbère, la tête dans le seau, le cheveu en bataille et les yeux bouffis.
Accompagné de Rajâa, "Jiji" et Sali, les trois jolies berbères parées de leurs plus beaux costumes traditionnels, partir marcher le long du Lac des Flamands Roses et du Lac Yasmine, lacs verts et bleus blottis au creux des dunes de l'Erg Chebbi.

Choukrane, oh oui, Hamdulilla.
Photo de Tanger



















 

Un lundi à Tanger

Certes, horreur, malheur, Damned et tant pis, les célèbres jeux de Lumières de Tanger La Blanche n'étaient pas au rendez-vous, en dépit des superlatifs éclairés de mon guide papier. Alors comment ne pas céder, déçu, au plaisir renouvelé de se perdre une fois encore dans cette Médina-là pour tomber, nez à nez, sur la casquette rouge élimée de Mohamed, guide discrètement opportuniste et néanmoins bienvenu pour remonter le moral de tout Photographe-Obsédé-par-La-Lumière-idéale ?

Comment, de surcroît, pouvoir résister à la tentation facile et récurrente de boire ces quelques bières de trop aux côtés d'un Abdelhajid hagard (et non musulman pour l'occasion) dans son Restaurant "La Mamounia", providentiellement vidé de ses habituels touristes italiens définitivement trop bruyants ?

Hélas, trois fois hélas, comment espérer encore désobéir à cette injonction faussement amicale d'acheter au vendeur - bizarrement assoupi malgré la sur fréquentation des clients hypochondriaques de sa célèbre Pharmacie Berbère - une des quelques centaines d'herbes médicinales aux odeurs aussi nauséabondes qu'aux vertus thérapeutiques improbables, et pourtant certifiées (par qui ?), photocopies jaunies à l'appui ?
Photo de l'Atlas marocain





















 

Au Hasard de la Route

Oser fermer brutalement son guide papier (décidemment inutile).
Oser ne pas s'abaisser à payer pour entrer dans la Medina de Ouarzazate.
Et encore moins s'arrêter à Agadir, même pour frimer et/ou draguer sur la plage.
Pousser juste 20 km plus loin, et, récompensé, rester bouche bée devant la Kasbah de Aït Ben Haddou, village fortifié inscrit au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco, près du col du Tichka, dans un des plus beaux paysages de la chaîne de l'Atlas.

Au Hasard de la Route, nids de poules après contrôles répétés de la police locale en mal de bakchich, s'extasier, quand même, devant les ressemblances plus que frappantes de certains paysages du Haut Atlas avec les immensités des plateaux tibétains, à quelques Mosquées près.
Au Hasard de la Route, rencontrer, pêle-mêle, enfants nomades timides et poussiéreux, bergers berbères désintéressés (quoique) et autres jeunes filles marocaines savamment effarouchées, sachant pour l'occasion vous dévorer discrètement du regard.

Au Hasard de la Route, avoir envie, reposé et rasé de frais...de continuer la Route.
Ça tombe bien : Il n' y a pas de limites. Fissa, Fissa.
Ce Texte et ces Photos sont extraites de mon Livre Photo au Format Magazine Je Reviens de Loin
L'Homme qui Marche
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Textes et Photos : © 2016 François-Xavier PRÉVOT - Reproduction interdite.
Photographe de Voyage
Photographe de Voyage

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2 Commentaires

Dimanche 21 Août 2016
20:42.33

simone Dominati

De belles images ,de belles couleurs , un coté reportage tout à fait intéressant .et de l'humour .! compliments monsieur Prévot ++++Amitiés . Simone
Dimanche 21 Août 2016
17:41.17

  Photographe Finistère

Bons Voyages au Maroc !
François-Xavier PRÉVOT, Photographe dans le Finistère, Cours Photo et Stage Photo dans le Finistère, Shooting Photo dans le Finistère, Photographe Mariage dans le Finistère